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J'existe. Je parle, je vois, je sens, j'entends. Je suis un être humain. Je peux créer des formes dans la poussière. Je peux lancer une pierre dans l'eau. J'ai une influence sur mon environnement, donc j'existe. Alors pourquoi vous ne me voyez pas ?

Chara… Si l'on devait te définir, le premier terme serait : silencieux.
Tu passes souvent inaperçu, tu te fonds dans la foule… Si invisible que c'en devient risible. Tu ne parles pas beaucoup, les mots restent souvent coincés dans ta gorge, te laissant incapable d’esquisser la moindre phrase. Par timidités ? Sûrement. Tu es facilement intimidable, la moindre interaction avec un inconnu te rend nerveux alors tu les évites comme la peste. Après tout, t'es pas une personne courageuse, tu ne prétends pas avoir la force de feindre un sourire, mais tu essayes de ne jamais fondre en larmes ; tellement impassible que c'en est risible. Chara, tu es comme un ciel étoilé ; tellement de choses à voir, à découvrir, à réveiller, pourtant le temps que la lumière parvienne à tes yeux, elle s'est déjà éteinte, sans un bruit, sans une plainte ; une explosion interne en silence.

Tu intériorises ; le bien, le mauvais, tu ne sais plus différencier. Alors tu fais ce que l'on te dit sans discuter et tu t'effaces du mieux que tu peux. Tu n'as pas une grande estime de toi-même, tu passes ton temps à te dévaloriser et à t'excuser. Ton esprit est trop fragile, la moindre attaque psychologique peut te briser. Alors pour te protéger, tu t'enfermes dans les méandres de ton esprit et attends que ton agresseur s'en aille. Lorsque tu entres dans cet état de « semi-someille », tu ne ressent plus la douleur ni aucune autre sensation, mais elle seront pourtant bien présentent l'or du « réveil ».Au fond, tu as beau fuir tout contacte avec les gens, tu restes un gamin comme les autres, tu as besoin d'aimer et d’être aimé.






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Une peau pâle au naturel qui contraste avec le rose bien présent de tes lèvres, un nez banal, des traits qui n'ont rien particulier, un visage ayant toujours les douces rondeurs de l'enfance, correctement encadré par des cheveux Châtain coupé court. Une frange trop longue, trop épaisse qui cache ses yeux bleus résolument fermés derrière d'opaques mèches asymétriques. Banal. Tellement banal que s'en est risible. T'es du genre à éviter le regard des personnes autour de toi. Tu te fonds dans la masse, comme invisible. Il est rare qu'on te remarque sans que se soit toi qui engage une discussion – Ce qui au passage est rare aussi.

Combien de fois as-tu distingué un os à travers cette enveloppe si mince, si délavée ? Combien de fois as-tu pensé qu’il suffirait d’un rien et tu te déchirerais, comme une vulgaire feuille de papier ? Tu as toujours était ainsi : maigre, petit, faible... Frêle. Tu as l'air fragile avec ton squelette rachitique et tes épaules baissées lourdement comme si un poids trop lourd s'échouait dessus silencieusement, invisible au regard de chacun. Tu es chétif, bien trop maigre et bien trop petit pour ne serait-ce que courir plus dix minutes sans t'écrouler.

Ton style vestimentaire ? T'es qu'un gamin, tu ne t'en préoccupes pas trop. Par contre, tu refuses de sortir sans ton pull à rayure « immonde » comme le qualifiait maman. Toi-même, tu ne sais pas trop pourquoi, mais tu y portes une affection particulière et refuses de t'en séparer, tout comme cette fleur jaune à moitié morte que tu trimbales un peu partout depuis des années.